Divorce, séparation et enfants

Ce livret a pour but de vous aider à avoir une meilleure compréhension de base des notions de droit. Il ne remplace toutefois pas les conseils et l’aide d’un ou d’une avocate. Si vous avez des problèmes qui relèvent du droit de la famille, obtenez des conseils juridiques dès que possible afin de savoir quels sont vos choix et de protéger vos droits. Pour plus de renseignements sur la façon de trouver et de payer un ou une avocate, consultez « Comment trouver de l’aide pour régler un problème de droit de la famille ».

Important

Pour les femmes victimes de violence conjugale, c’est au moment où la relation de couple prend fin que le risque de violence mortelle est le plus élevé. Si vous êtes en danger immédiat, appelez la police. Pour obtenir de l’aide ou établir un plan de sécurité (en Ontario), communiquez avec la ligne francophone de soutien Fem’aide : 1 877 336-2433

La Loi sur le divorce au Canada et la Loi portant réforme du droit de l’enfance en Ontario ont été modifiées en 2020. Ces modifications entrent en vigueur le 1er mars 2021. Ces Lois impliquent les couples mariés et les conjoints de fait et présentent l’intérêt véritable de l’enfant comme la principale considération dans les décisions devant être rendues. Il faut noter que la Loi sur le divorce s’applique aux couples mariés tandis que la Loi provinciale portant réforme du droit de l’enfance régit les relations des conjoints de fait.

En vertu des modifications à ces lois respectives, les termes « garde » et « accès » ont été remplacés par « responsabilités décisionnelles » et « temps parental ». Ces changements entrainent des modifications dans l’appellation des ordonnances rendues par le ou la juge. On parle désormais d’ordonnance parentale, d’ordonnance de contact et de plan parental. Les lois prévoient également de nouvelles dispositions à l’égard du déménagement des enfants et à l’égard des cas d’enlèvements par les parents.

Les responsabilités décisionnelles et le temps parental

Les ordonnances

En Ontario, la Cour peut donner à une personne, à une société d’aide à l’enfance ou à un autre organisme les directives qu’elle juge appropriées relativement à la supervision de la responsabilité décisionnelle, du temps parental ou des contacts à l’égard d’un enfant visé par une ordonnance parentale ou une ordonnance de contact.

L’intérêt véritable de l’enfant

Les modifications aux lois ont mis l’accent sur l’intérêt de l’enfant dans les procédures relatives au temps parental et aux responsabilités décisionnelles. Ainsi, la Cour tient uniquement compte de l’intérêt de l’enfant à charge lorsqu’elle rend une ordonnance parentale ou une ordonnance de contact.

Les lois prévoient plusieurs facteurs que la Cour doit désormais prendre en compte pour rendre ces ordonnances. Ce sont :

  • Les besoins de l’enfant y compris sa stabilité selon son âge et son développement;
  • La nature et solidité de ses rapports avec chaque parent, ses frères et sœurs, ses grands-parents et toute personne ayant un rôle important dans sa vie;
  • La volonté de chaque parent à favoriser le développement et le maintien de relations entre l’enfant et l’autre parent;
  • L’historique des soins qui lui sont apportés;
  • Son point de vue et ses préférences;
  • Son patrimoine et son éducation culturels, linguistiques, religieux et spirituels, notamment s’il ou elle est autochtone;
  • Tout plan concernant ses soins;
  • La capacité et la volonté de chaque personne visée par l’ordonnance de prendre soin de lui ou d’elle et de répondre à ses besoins;
  • La volonté et la capacité de toutes les personnes visées par l’ordonnance à communiquer et collaborer entre elles;
  • La présence de la violence familiale et ses effets;
  • Toute instance, ordonnance, condition ou mesure, de nature civile ou pénale, intéressant sa sécurité ou son bien-être.

La résidence des enfants et les déménagements

Coopération internationale et protection de l’enfant

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