Le témoignage à la Cour criminelle

L’information s’adresse aux survivantes d’agressions à caractère sexuel. Il a pour but de vous aider à avoir une meilleure compréhension de base des notions de droit et des recours disponibles en matière d’agression sexuelle. Il peut être utile aussi aux personnes souhaitant s’informer sur le processus judiciaire ou soutenir une survivante. Il ne remplace toutefois pas les conseils et l’aide de professionnels ou professionnelles, notamment d’un ou une avocate.

TERME UTILISÉ

On préfère généralement parler « d’agression à caractère sexuel » et non « d’agression sexuelle » pour exprimer le fait que l’agression est un acte de pouvoir et de contrôle commis en utilisant la sexualité et n’est pas un excès de désir sexuel incontrôlable. Cette expression permet également de reconnaître et d’inclure des formes d’agression qui ne sont pas décrites en tant que telles dans le Code criminel du Canada. Cependant, comme le Code criminel du Canada et le système judiciaire parlent « d’agression sexuelle », nous utiliserons ce terme dans ce livret.

1. Le témoignage à la cour criminelle

Ce livret a pour objectif de faciliter le témoignage à la Cour criminelle. Il s’adresse aux femmes victimes d’une agression sexuelle et aux intervenantes qui travaillent avec elles. Il répond aux questions qu’une femme peut se poser avant de témoigner. Il ne s’adresse pas aux personnes âgées de moins de dix-huit ans.

Pour une victime, témoigner à la Cour criminelle peut être difficile. Bien que votre témoignage soit un élément clé, la décision sur la culpabilité appartient au tribunal. Lors de votre témoignage, faites de votre mieux, sans penser au résultat. Même si l’accusé est jugé non coupable cela ne veut pas dire que l’agression n’a pas eu lieu.

Nous vous recommandons de vous entourer de personnes pouvant vous offrir du soutien.

2. Le procès en droit criminel

À moins qu’une personne accusée d’avoir commis un crime plaide coupable, quand une personne est accusée d’avoir commis un crime, il y a un procès devant une Cour criminelle. Le procès permet de déterminer si l’accusé est innocent ou coupable.

3. L’obligation de témoigner

4. Les accommodements

Un accommodement est un moyen pris ou une adaptation faite pour éliminer des barrières empêchant une personne de témoigner. C’est, par exemple, tenir l’audience dans une salle accessible en fauteuil roulant.

Important : Il est conseillé de commencer les démarches pour demander un accommodement le plus tôt possible. Plus vous attendez, plus il sera difficile de l’obtenir. En fonction de l’accommodement demandé, il est possible qu’il vous soit refusé.

A. Accommodements disponibles pour toutes

B. Témoin vulnérable ou en situation de handicap

Si êtes en situation de handicap, vous pouvez demander des accommodements. Le ou la juge vous accordera les accommodements dont vous avez besoin sauf s’ils empêchent l’accusé d’avoir un procès équitable. Une personne ne devrait pas être empêchée de témoigner en raison d’une barrière de communication ou de mobilité.

La Couronne peut demander des accommodements pour les témoins vulnérables. En général, une victime d’agression sexuelle est considérée comme vulnérable à cause de la nature du crime. Mais la Couronne doit faire une demande d’accommodements et prouver leur nécessité. Ils ne sont pas automatiques. Le ou la juge vous accordera les accommodements, seulement s’ils sont nécessaires et équitables. Il est important de comprendre qu’il s’agit d’une exception et non pas d’une pratique habituelle.

5. Les personnes présentes à l’audience et leur rôle

6. Ma vie privée et mon témoignage

7. Mon témoignage

8. Comment répondre aux questions

9. Mes recours si mes droits ne sont pas respectés

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